Sous un chaud soleil brillant dans un ciel bleu, Jean-Philippe Delorme, le directeur du Parc National de La Réunion, a accueilli ses invités, entouré de Paul Ferrand, son adjoint, Fabrice Boyer, responsable du secteur Sud du Parc, Rodolphe Blin, médiateur installé dans le Nord, et Julie Lebihan, chargée de la communication.
Du Pas des Sables au Morne de Langevin, une petite balade de 7 km vite avalés, avec des paysages magnifiques à 360° était proposée à la presse locale. D'un côté vue sur le Piton des Neiges et de l'autre vue sur le Piton de la Fournaise, que demander de mieux?
Il y a 4 millions d'années sous la poussée des feux de la terre, est ainsi née l'île devenue la Réunion, considérée comme la «perle des Mascareignes», de par la richesse de sa biodiversité. Il y existe plus de 200 espèces endémiques à protéger.
"Cet anniversaire -que l'on aurait pu ouvrir au grand public, mais quasi-impossible à réaliser à cause de la pandémie- nous a donné l'occasion de présenter et/ou de rappeler aux Réunionnais, via les médias, les enjeux de la lutte engagée pour la protection et la préservation de notre environnement" a souligné Jean-Philippe Delorme.
"Si le label UNESCO n'est pas remis en cause, il convient cependant de rester «en alerte» permanente afin de parvenir à cet objectif majeur et agir sur un territoire qui constitue tout de même 44% de la surface de La Réunion. Ce qui n'est pas rien...»
Le Bien «Pitons, Cirques et Remparts» a été inscrit grâce à deux critères sur 10 possibles:
-le VII «relatif aux paysages, soit la représentation des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles»
- le critère (x) relatif à la biodiversité, contenant les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espaces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle (VUE) du point de vue de la science ou de la conservation».
Les projets d'aménagement, en matière de construction (gîtes par exemple), de création ou d'amélioration d'infrastructures routières ou encore en vue de la mise en place de plans dans la lutte contre les feux de forêts impliquent des échanges quasi-constants avec les maîtres d'ouvrages, les porteurs de projets, l'Etat, les collectivités locales.
«Les conséquences directes des équipes d'intervention contre les importants incendies nous ont par exemple montré combien il est important de préparer en amont ces interventions... Nous avons constaté de nombreux dégâts justement à cause de la non-mise en concertation de tous les intervenants», explique Paul Ferrand, directeur-adjoint du Parc.
Le Parc s'est donné pour mission de ne pas quitter des yeux ces espèces invasives qui menacent en permanence la flore endémique de La Réunion, au même titre qu'il y a lieu de «faire la chasse» aux rats et aux chats, qui sont les prédateurs et la terreur des nos tec-tec pëi... (voir en vidéo les différentes interventions).
Dans leur présentation de la genèse de la formation de l'île, de l'évolution de la faune et de la flore, de la manière dont il faudrait agir, des mesures préconisées pour la sauvegarde de ce Bien Pitons Cirques et Remparts, on a bien senti que Fabrice Boyer et Rodolphe Blin sont dans leur élément parfaitement maîtrisé.
Ils vivent leur métier avec passion et espèrent que les générations futures pourront encore et encore profiter de ce que Dame Nature nous a légué ici, à La Réunion. Pour la circonstance, on est tenté de rappeler cette phrase de Nicolas Hulot dans l'une de ses émissions: «Dieu Pardonne, les hommes pardonnent parfois, la Nature ne pardonne jamais»....
Roland Chane
Interviews
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